En cette époque festive mais trompeuse de Noël, dans ce monde où chacun se berce d’illusions et se cache derrière ses obligations, Trompe l’Œil propose tour à tour au visiteur de se laisser aller à l’étrange et quelque peu inquiétante myopie de la survie puis d’accepter d’être confronté à la violence de la lucidité.
D’abord, se plonger dans la torpeur de la lumière tamisée et filtrée de l’installation de Sixtine Jacquart et d’Ani Tafilica, puis s’entourer des amulettes ou talismans mis en scène par Karien Evers, Emilie Chaix et Azad.
Puis affronter l’immensité et la démesure des éléments convoqués par le travail de Michel Dubois et de Mathieu Ridelle, faire face à celui qui n’a pas peur de ses mots et de leurs contractions, Mathias Domahidy. Se perdre à nouveau dans l’ivresse fantasmatique de Laetizia Bazzoni ou Corinne Héraud avant de se laisser happer par le principe hologrammatique de l’installation digitale d’Ozan Turkkan.
Au loin, l’œil bienveillant de l’abstraction du travail de Sandra Keutgens, ici et là, les traces dessinées de notre fragile humanité par Anna-Lisa Unkuri, Stéphanie Chardon, et Corine Pagny et s’en aller, en acceptant le chemin de la sagesse et de la mémoire proposé par Muriel Patarroni, sans oublier, jamais, qu’on peut se tromper, énormément.






Anna-Lisa Unkuri: Dessin Azad: Technique mixte sur planche de bois Corine Pagny: Dessin Corinne Héraud: Photographie(s) Emilie Chaix: Sculpture(s) Karien Evers: Sculpture(s) Laetizia Bazzoni: Photographie(s) Mathias Domahidy: Photographie(s)/texte(s) Mathieu Ridelle: Photographie(s) Michel Dubois : Photographie(s) Muriel Patarroni: Acrylique sur toile Ozan Turkkan: Installation New Media Sandra Keutgens: Acrylique sur toile Sixtine Jacquart/Ani Tafilica: Installation Stéphanie Chardon: Dessin