J’ai vu une mouche se poser sur la soucoupe de sa tasse de thé, comme pour me narguer, et je n’ai plus pensé qu’à ça, à la mouche, à ma capacité ou non de l’attraper. J’ai attendu qu’elle s’assoupisse un peu, qu’elle baisse la garde, qu’elle se concentre sur l’exploration de la soucoupe tachée. Ma main a plongé subitement, renversant sur son passage la tasse et le thé sur le sol. Surprise, ma belle-sœur a crié en même temps que moi. J’exultais, ne me résolvais pas à ouvrir ma main de peur que ma proie s’envole, cherchais stratégiquement comment l’écraser entre mes deux paumes sans qu’elle profite d’une faille pour s’échapper. À un moment, j’ai senti entre mes doigts son corps croustiller.