je ne chasse pas sur mon territoire se trouve ou se commande dans toutes les bonnes librairies de France et de Belgique et en particulier chez L’Officine, 4 rue des Maronites, 75020 Paris https://www.officinemenilmontant.com/livres
Étiquette : feminisme
Manuela Morgaine, artiste, cinéaste, écrivain lit je ne chasse pas sur mon territoire
Je suis née là où on ne m’attendait pas.
Je ne dis pas que je n’étais pas attendue, mais que rien ne s’est passé comme prévu.
C’est parce qu’il y a chez nous de terribles tourbières.
Et que ma mère avait coutume de se promener librement.
C’est important que tu le saches. Tu dois savoir d’où tu viens. Tu ne dois par rougir.
Je n’aurai pas le temps de te parler de sa liberté. De la liberté.
Tu décideras seul si tu dois en être l’esclave ou le maître.
Comme tu es un homme, tu n’auras pas à justifier ton choix.
C’est déjà ça.
Dimanche 29 novembre Sunset à Domicîle #2 consacré à je ne chasse pas sur mon territoire
Prêtes à accueillir le révérend Mitchell avec le calivre 224 aux cartouches artémisiennes de la plume d’Astrid Chaffringeon des éditions Éléments de langage avant notre séance de tirs de lectures & bonnes aventures du Sunset à domicîle #2!
Claire Cecchini lit un extrait de je ne chasse pas sur mon territoire.
J’ai vu une mouche se poser sur la soucoupe de sa tasse de thé, comme pour me narguer, et je n’ai plus pensé qu’à ça, à la mouche, à ma capacité ou non de l’attraper. J’ai attendu qu’elle s’assoupisse un peu, qu’elle baisse la garde, qu’elle se concentre sur l’exploration de la soucoupe tachée. Ma main a plongé subitement, renversant sur son passage la tasse et le thé sur le sol. Surprise, ma belle-sœur a crié en même temps que moi. J’exultais, ne me résolvais pas à ouvrir ma main de peur que ma proie s’envole, cherchais stratégiquement comment l’écraser entre mes deux paumes sans qu’elle profite d’une faille pour s’échapper. À un moment, j’ai senti entre mes doigts son corps croustiller.
Le carnet et les instants pose des mots sur je ne chasse pas sur mon territoire
« Ce roman, sombre et lumineux, désespéré et drôle, a quelque chose de minéral et d’organique. La langue est tout à la fois pure et crue. L’auteure nous offre de belles descriptions, quasi picturales. Tout comme son précédent texte, Chambre avec vue, ce troisième roman d’Astrid Chaffringeon est publié aux éditions Éléments de langage, comptoir éditorial indépendant spécialisé dans les OLNI (objets littéraires non identifiés) »